Le Cinéma Français Face à la Violence: Du New French Extremism à Une Violence Intériorisée
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Cet article porte sur la représentation de la violence dans le cinéma français. Il analyse comment et pourquoi un certain nombre de réalisateurs français (Catherine Breillat, Claire Denis, Gaspar Noé, Bruno Dumont), classés sous le terme New French Extremism, mettent en scène de manière extrême cette violence depuis le début du XXIème siècle. Si cette tendance de la violence au cinéma et du cinéma constitue une étape importante dans le contexte spécifique français, le but de cet article est de montrer que certains films récents, comme Bande de filles (Céline Sciamma, 2014), vont choisir, en réaction, d’aborder la question de la violence en l’intériorisant. Ces films font la guerre aux images de violence et proposent ainsi un point de vue novateur sur la banlieue ou sur la guerre. Moins violenté, le public peut dès lors réfléchir de manière plus constructive au phénomène de la violence.
This article revisits the portrayal of violence in French cinema. It shows how and why a number of French directors, whose work has been labelled as New French Extremism, (Catherine Breillat, Claire Denis, Gaspar Noé, Bruno Dumont) have depicted violence in an extreme way since the beginning of the twenty-first century. If this trend of violence in films and from films is an important step in the specific context of France, the purpose of this article is to demonstrate that some recent films, such as Bande de filles/Girlhood (Céline Sciamma, 2014), will consequently choose to address the issue of violence by internalising it. These films combat images of violence and thus offer an innovative perspective on the banlieue or on war. The public is invited once again, and in a less brutalising way, to partake in a collective reflection on the phenomenon of violence.